Garry Didier Perez : un artiste debout, mort dans l’oubli – et nous, que faisons-nous ?

Je n’arrive pas à m’en remettre.

Gary Didier Perez n’est plus.

Sa voix, qui a fait danser tant de couples, vibrer tant de souvenirs, vient de s’éteindre.

Pas dans l’applaudissement d’une nation reconnaissante.

Mais dans le silence sourd d’un pays qui laisse partir ses artistes sans égard.

Ce chanteur qu’on a connu avec Zenglen, Ozone, ou en solo avec des titres comme Anba la Tè, Soweto, Kool Claudy, Nou pap divòse, est mort après une longue bataille contre la maladie. Une bataille qu’il a menée presque seul, soutenu çà et là par des proches, quelques mélomanes émus, une timide campagne GoFundMe… mais sans réponse véritable des autorités ni de l’industrie musicale haïtienne.

Comment peut-on avoir fait danser tout un peuple… et finir sans moyens pour se soigner ?

Une indignation nécessaire

Je ne veux pas simplement lui dire merci.

Je veux dire : plus jamais ça.

Plus jamais un chanteur, un peintre, un écrivain, une voix de notre peuple, abandonné à la misère après avoir consacré sa vie à faire vibrer la nôtre. Plus jamais un ministère de la culture muet, impuissant ou indifférent. Plus jamais une industrie artistique qui oublie les siens.

Gary Didier Perez est un symbole : celui de tout ce que notre société oublie de protéger.

Merci… et pardon

Gary, je te rends hommage.

Pour chaque instant de bonheur que tu m’as offert à travers ta musique.

Pour chaque note qui continue de résonner dans ma mémoire.

Et je te demande pardon… au nom de ce pays qui n’a pas su te protéger.

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